Résidence à la Méandre

 
 La Méandre 
- Châlons-sur-Saône -


Nous avons développé nos recherches, au croisement des notions de deuil, d’absence, de solitude... une anatomie du départ, du point de vue de celles et ceux qui restent cette fois.  

Deux projecteurs de diapositives délivrent un flux d’images-souvenirs se superposant, se confondant, sur le texte de Noé ‘Pour qu’il ne reste rien’

Deux acrobates célèbrent la personne disparue dans une danse verticale.

Comme l’on disait traditionnellement à Carême ‘adieu’ au monsieur carnaval qui incarnait les puissants, les injustes et les riches, nous chantons ‘Adieu Paure Carnavas’, une chanson occitane, et déclinons cet adieu sous des formes multiples.

Trois clowns discret.es, encombré.es d’habits, de bougies et de fleurs en plastiques errent, puis trouvent un endroit parfait pour construire un autel de rue à la mémoire d’un.e inconnu.e. La vie reprend son cours.  

On se retourne et une banderole monumentale expose une phrase intime au loin. 
Quelqu’un.e est tout seul.e avec son deuil.  

Installation in-situ, les silhouettes des disparu.es anonymes se retrouvent et flottent au vent, suspendues dans les hauteurs.

La transmission de la parole qui progressivement se déforme, la transmission d’un souvenir qui de personne en personne s’étiole et s’oublie. 

Il y a des villes qui ont des cimetières, et d’autres qui n’ont en pas : dans certaines les âmes errent et dans d’autres elles sont là. 




Nous remercions toute l'équipe du collectif La Méandre qui nous a merveilleusement bien accueillis. 
 
Merci aussi, à Pierre Acobas, qui a photographié cet évènement. 

 Danse avec la silhouette d'un.e disparu.e
L'autel de rue
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